Il y a de tout, dans le monde du développement personnel. Il y a de tout, et il y a surtout beaucoup de n’importe quoi.

Chloé Bloom, une auteure et conférencière dont j’affectionne les podcasts le résume très bien : elle explique que le développement personnel, dans certaines de ses formes, est teinté d’hypocrisie.

Il peut arriver que certains « gourous » nous encouragent à mettre de côté toutes nos émotions négatives, ce qui, soyons honnête, revient à nier une partie de nous-même.

Osho ne fait pas partie de ces gourous-là.

Je suis tombée sur son livre totalement par hasard, par une simple recommandation sur Instagram. Et je dois dire que dès la lecture de son premier livre (Le Courage), j’ai été subjuguée.

Cet homme, mort en 1990 est considéré comme un dieu Indien. Philosophe et conférencier, il apporte notamment une vision totalement nouvelle (de mon point de vue) sur le chemin qui mène à la méditation de pleine conscience et à l’éveil spirituel.

Je te présente brièvement les abondantes informations mises en avant dans ce bouquin renversant. 📖

La quatrième de couverture de ce livre de pleine conscience

Être en pleine conscience d’Osho, c’est avant tout une histoire de lien à soi, d’observation du mental et de ce qui se passe à l’intérieur de nous.

« Vivre en pleine conscience, c’est vivre en étant dans l’instant présent, attentif, conscient de vous-même et conscient de tout ce qui se passe autour de vous. Vous êtes comme un miroir, vous reflétez. Et vous reflétez tellement bien que n’importe quel acte qui naît de cette réflexion est toujours juste parce qu’il est en harmonie avec l’existence. » – Osho

Une des choses les plus importantes à comprendre au sujet de l’Homme, tel qu’il est aujourd’hui, c’est qu’il est profondément endormi. Même lorsqu’il pense qu’il est éveillé, il ne l’est pas vraiment. Pourtant, il a la capacité d’être en pleine conscience et il peut se faire le cadeau d’une réelle présence à la vie : ce potentiel est enfoui à l’intérieur de chacun d’entre nous.

Suis l’auteur qui, avec humour, à l’aide d’un langage vivant et parfois un brin provocateur, t’ouvrira de nouveaux horizons pour vivre la vie, votre vie, différemment : en pleine conscience.

Osho, un auteur prolifique… qui n’a jamais écrit un seul livre

De nombreux livres sont attribués à Osho… Mais il n’en a en réalité écrit aucun.

Comme c’est noté sur la quatrième des couvertures de « ses » bouquins, il s’agit en réalité de résumés condensés de ce qu’il a pu dire dans des conférences et au sein de ses ashrams, en Inde. 

Ces enseignements, issus de sa pratique spirituelle profonde, constituent une véritable approche de la méditation bouddhiste adaptée à l’Occident.

Par exemple, à la fin de son livre Émotions, tu as une série de questions et de réponses. Ces questions, ce sont des questions qu’ont posées les personnes lors de ses conférences. Et, comme tu t’en doutes, les réponses sont celles données par Osho dans un esprit de compassion et de bienveillance.

Et franchement, avec ce livre de développement personnel, on est loin du bullshit que l’on peut parfois lire. Bien que relativement anciens, ses propos s’appliquent tous encore parfaitement aujourd’hui pour qui souhaite apprendre à méditer et cultiver la sérénité intérieure.

Et surtout, c’est super concret ! (surtout dans Le Courage)

Il ne s’agit pas des livres dans lesquels l’auteur s’écoute parler pendant des pages et des pages, et tourne autour du pot pour pouvoir écrire davantage et vendre son livre plus cher. Les livres d’Osho sont des vraies mines d’or pour qui cherche à pratiquer la méditation au quotidien.

En fonction de ton avancée sur les points abordés, tu peux avoir des vraies révélations, presque à chaque page.

Et des révélations auxquelles tu t’identifies, et qui te permettent d’en savoir plus sur la suite, sur le chemin à aborder. Vraiment, c’est un penseur et philosophe prolifique, dont les propos vont droit au cœur (et au cerveau) de ceux qui aspirent à la paix intérieure.

La pleine conscience selon Osho : de quoi parle-t-il ?

Mais alors, selon Osho, c’est quoi la pleine conscience ?

Franchement, je n’ai pas du tout l’arrogance de prétendre que je peux t’expliquer exactement ce qu’il pense sur ce point. Parce que, comme tout livre axé sur le développement personnel et la spiritualité, c’est très ouvert à interprétation.

Donc je ne détiens pas la vérité absolue. Par contre, je peux t’expliquer ce que j’en ai compris, et retenu au cours de cette pratique méditative enrichissante. ✅

Du moins, au cours de ma première lecture. Parce que je ne vais pas te mentir : c’est tellement dense en infos essentielles, que je l’ai recommencé aussitôt terminé.

1 – La déconstruction

La première chose qui me vient à l’esprit quand Osho parle d’être en pleine conscience, c’est l’importance de la déconstruction. Il part du principe (en gros) que tu ne peux pas être en pleine conscience, si tu obéis aveuglément à des règles que tu n’as pas choisies.

D’ailleurs, il fait souvent un parallèle avec les religions : selon lui, les religions sont une forme d’endormissement, car tu suis des préceptes que tu ne peux pas adapter aux situations. Et ça, pour lui, c’est l’inverse de l’éveil spirituel et de la méditation consciente.

La première chose, c’est donc de ne plus suivre inconsciemment les règles imposées par la société, les autres, ou tout élément d’autorité que l’on n’a pas vraiment choisi. Ce qui ne veut pas dire qu’il faut commencer à commettre des infractions : ce n’est pas le but.

Le but de tout ça, c’est de se placer en observateur. Non seulement de ce qui se passe à l’extérieur, mais surtout à l’intérieur de toi. Ce n’est qu’en étant dans un état de vigilance constant d’observation de soi, que tu pourras atteindre la pleine conscience et calmer le mental agité.

Bien sûr, comme il le dit, c’est loin d’être simple. D’autant plus que, la plupart du temps, on n’a même pas conscience de ne pas être éveillé. Donc déjà, la première étape, c’est de savoir qu’on n’est pas éveillé.

Comme l’a si bien dit Socrate : Je ne sais qu’une chose, c’est que je ne sais rien.

Ici, Osho prône le même principe dans sa quête vers la sérénité d’esprit.

2 – Être centré, sortir de sa périphérie

Ensuite, quand il parle d’observation et de relation aux autres, Osho indique qu’il faut toujours partir de son propre centre. Il explique que quand on agit, réagit et observe depuis notre propre centre, rien ne peut nous toucher.

Au sens où on est suffisamment ancré pour ne pas vivre les interactions comme des attaques. Cette approche, proche de la méditation zen, permet de développer un esprit calme et serein.

Au contraire, quand on est à notre propre périphérie, on prend tout de plein fouet.

Je n’arrive pas bien encore à saisir cette idée (j’espère que ça ira mieux à la deuxième relecture), mais il utilise une image que je trouve très parlante pour illustrer cette pratique de recentrement.

Pour lui, agir en notre centre, c’est comme avoir notre maison sous l’océan. Il y a beau avoir des courants, des vagues énormes en surface, on ne se fera pas renverser. Parce que la maison est sous l’océan, bien ancrée. C’est là que se trouve le véritable calme intérieur. 🌊

🚣🏽 Être à notre périphérie, au contraire, c’est être sur un bateau, en surface. On se fait balloter par les vagues, dans un sens et dans l’autre. Et c’est là où on prend tout de plein fouet, pour notre plus grand malheur.

Pour Osho, apprendre à être en pleine conscience, c’est donc avoir le choix. Avoir le choix d’être en surface et, quand on en a marre de se faire balloter par les vagues, avoir le choix de redescendre en sécurité, dans notre maison bien ancrée au fond de l’eau.

C’est ça, le véritable éveil selon Osho, cette capacité à être pleinement conscient de nos états intérieurs.

3 – La méditation comme meilleur canal pour la pleine conscience

Osho le dit bien dans son comparatif entre la pleine conscience et la religion : il ne donnera pas de protocole à suivre, de A à Z. Tout simplement parce que ça ferait de lui un créateur de religion. Selon lui, il ne faut surtout pas donner de règles à suivre comme le font certains cours de méditation trop rigides.

Il faut simplement donner des clés, des façons de réfléchir dont on peut s’emparer pour mieux appréhender les situations. Et choisir de les vivre autrement, dans un état de pleine attention.

Donc, désolée pour les lecteurs en quête de recette magique, ce n’est pas auprès d’Osho que vous trouverez votre bonheur.

Par contre, même s’il ne donne pas de recette, il indique un moyen. Le canal qui, selon lui, est le meilleur vecteur pour atteindre la pleine conscience.

Et, oh ! Surprise : c’est la méditation.

Ça t’en bouche un coin, hein ? 😱

Là-dessus, rien de nouveau sous le soleil. Si ce n’est la façon dont la méditation est présentée. Enfin, de mon humble avis.

Pour Osho, il existe différents types de méditations. Mais l’objectif ultime de cette méditation, c’est d’être en observation de soi. Donc d’être dans un état de vigilance sur ce qu’il se passe à l’intérieur, loin du bavardage mental constant.

Donc tout ce qui est méditation guidée et visualisation, c’est un bon début pour mettre un pied dedans et commencer cette pratique régulière. Mais, de ce que j’ai compris, il faut surtout beaucoup de vide, pour méditer jusqu’à atteindre la pleine conscience. Et ça peut prendre des dizaines d’années de séances de méditation !

Cette approche rappelle la méditation vipassana ou la méditation silencieuse pratiquée par les moines bouddhistes.

4 – Devenir un observateur

Comme tu l’auras compris, pour être en pleine conscience selon Osho, il faut occuper une place d’observateur. En étant observateur de toi, en pleine vigilance, tu seras vraiment ancré en toi-même.

Tu agiras alors en étant dans ton centre, et tu ne subiras plus : tu seras libre de choisir ton état d’esprit. Au fond de l’océan, avec le calme des courants sous-marins et cette sérénité intérieure tant recherchée. Ou en surface, dans le tumulte des vagues.

Cette pratique consciente permet de développer progressivement une sagesse intérieure et un esprit apaisé, objectifs centraux de la méditation transcendantale.

Être en pleine conscience, Osho : une lecture à 1000 niveaux

Comme dit au début de l’article, je suis loin de prétendre avoir compris ce qu’Osho exprime dans toute sa profondeur méditative. Je pense que c’est le genre de livre que tu comprends différemment à chaque lecture. En fonction du moment dans ta vie où tu le lis. En fonction de tes états d’âme, de ton ouverture d’esprit, de ta pratique spirituelle…

Donc selon moi, c’est un livre qu’il faut à tout prix découvrir !

Ça ne te garantira pas d’atteindre la pleine conscience du jour au lendemain. Mais ça peut t’aider à changer ta perception des choses, pour avancer en ce sens et développer cette attention consciente qui mène vers un état méditatif authentique.

C’est un véritable voyage intérieur qui s’offre à toi, une invitation à prendre pleinement conscience de ton potentiel d’éveil et à cultiver cette présence attentive dans l’instant présent.